Mondial SUPERBIKE à Aragon

15 avril 2013
Petit retour sur la course de WSBK de ce week-end, un retour fait par les pilotes eux même !
 
 
Questions à Jules Cluzel:
La première manche ?
 
"Très compliquée dès les premiers tours. J'ai manqué de grip pendant toute la course. J'ai lutté difficilement pour essayer d'accrocher le groupe qui était devant moi, et qui se disputait en fait le podium en raison des incidents de course qui surviendront ensuite. Je suis content de finir sixième, car ce sont des gros points et de l'expérience, ce qui était l'objectif.
 
Racontes nous ta seconde course
 
"Une catastrophe ! Je sors du dernier virage après le tour de chauffe, j'arrive sur la grille, et quand je veux passer le point mort, impossible. La boîte était bloquée. Je mets la première, je mets la deuxième, je remets la première, je remets la deuxième… j'ai essayé les coups de gaz, j'ai essayé tout, tout, tout pour mettre ce p*** de point mort ! Sur la grille je sens l'embrayage qui commence à brouter et là je me pose plein de questions. C'est la première fois que ça m'arrive, je suis sur la deuxième ligne et je n'ai pas envie de me faire percuter. Ensuite le feu a été trop long et j'ai levé la main pour éviter quelque chose de grave. Donc le stress, puis je pars des stands. Pareil, impossible de mettre le point mort, en fait j'ai été obligé d'arrêter la moto pour pouvoir le passer.
 
"Au final, je suis quand même content en partant des stands d'avoir remonté aussi vite. Mais je suis aussi très déçu, pour une raison que personne n'a vue et que personne ne sait, car ça ne s'est pas vu avec le résultat. A la mi-course, quand j'ai doublé Loris, il y a eu un bruit de métal bizarre, puis 100 à 200 mètres plus loin un bruit énorme ! D'un seul coup, je me suis retrouvé sur une MotoGP ! La tubulure d'échappement a cassé à la sortie de la culasse et j'en ai perdu tout un bout. Après, la moto ne marchait plus, surtout à l'accélération où le traction control ne comprenait plus rien ! Au lieu de sortir à 8 000 tours de certains virages, je sortais à 5 000, ou 6 000, je n'avais plus du tout de chevaux en bas. La moto ratatouillait.
 
"Je me suis retourné pour voir si le moteur fumait et perdait éventuellement de l'huile, mais il ne se passait rien de grave. Loris en a profité pour me repasser. Je me suis remis dans la bulle, en attendant de voir ce qui arriverait. Je suis quand même content de finir sur cette note-là. N'ayant plus la même moto, je suis d'autant plus satisfait."
 
Questions à Leon Camier:

 "Je suis vraiment triste de ne pas pouvoir rouler mais je dois être en forme et faire mon maximum pour Assen. Je dois être sure que les risques d'infection sont nul, car le problème est que l'os a poussé contre la peau et c'est à cet endroit que les risques sont les plus élevés. Il y a aussi une partie ou les ligaments sont abimés donc je fais de la rééducation pour être en forme et réparer tout ça. Je prends les choses comme elles viennent et heuresement pour l'instant tout semble Ok"

" Je souhaite féliciter Jules, qui a réalisé du bon boulot dans les deux courses, le team est content. J'aurai juste souhaité être présent sur la piste avec lui."